Au café des leaders
Madame Célestine Zanou
1ère édition d’une initiative du futur. Le café des leaders ouvre ses portes en cercle d’intellectuels, disons d’honnêtes gens interpelés par l’actualité politique, économique, sociale et culturelle du Bénin. A la manœuvre, Madame Célestine Zanou, toujours présente pour apporter un éclairage qui pourrait illuminer un autre boulevard pour la réflexion au service du progrès social. Ainsi, le café des leaders est né avec l’appui de la Fondation Konrad Adenauer. Pour cette rencontre entre gens de culture, le thème s’est forgé dans le triptyque Paix-Prospérité-Développement.
Ce regroupement à caractère scientifique peut rappeler bien à propos, le café littéraire de Voltaire où, déjà en 1702, Voltaire, Diderot, Buffon, D’Alembert, Montesquieu, Rousseau, Marmontel venaient user leurs culottes et faire bouillir des idées qui feront tomber plus tard la monarchie. A la salle évasion, ceux que nous avions rencontrés sont des Béninois, des hommes et des femmes soucieux de l’avenir de leur pays. Les problèmes sont posés. Il n’y a pas eu de réquisitoire contre un régime, des hommes d’un régime, mais il y a eu la réflexion comme flamme au bout d’une bougie. L’élan est parfois passionné mais toujours tempéré par un modérateur aux cheveux grisonnants, signe de sagesse.
Au café des leaders auquel j’ai participé, j’ai pu noter cinq idées forces :
1. Les conflits naissent des inégalités ;
2. La succession des ruptures plombe le développement ;
3. La prospective est un enjeu fondamental du processus ;
4. La géopolitique ne doit pas être mise en sous-main ;
5. Démystifier les renseignements généraux.
La rhétorique est de mise. Les mots ont été choisis pour exprimer la pensée. Sur le chemin oh combien difficile du développement endogène, il y a l’information, mais laquelle ? Ce ne sont pas les ragots de bar climatisé qui constituent des données à soumettre pour des prises de décisions. Pour permettre au gouvernement de prendre des décisions d’avenir, il faudrait bien sûr qu’il dispose de renseignements de qualité à tous les niveaux.
Les organisateurs ont lancé une étincelle dont jaillira la lumière. Ce café est une occasion, une opportunité de collecter et de traiter des idées qui feront avancer l’Etat, les institutions de la République. L’élite veut reprendre de la main. Ce n’est pas assez. La presse doit accompagner le processus. La presse doit secréter un nouveau type d’homme politique qui incarne le discours qu’il prononce. C’est la clé du Bénin de demain.
Herbert Houngnibo
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