Sud Conseil Nord

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PROMOUVOIR LES ECHANGES D'EXPERIENCES EN MATIERE DE COOPERATION DECENTRALISEE AU NIVEAU NATIONAL



                           

A la demande de plusieurs d’entre vous, nous ferons publier les newsletters dans la rubrique forum afin que tous soient informés du contenu des messages. Nous avons abordé dans la précédente des préoccupations fondamentales pour la compréhension nouvelle que nous aimerions voir insuffler aux questions de développement  dans les pays du sud en général et, de façon particulière, dans notre pays le Bénin. A  travers des actions qui viseraient la promotion de notre commune patrie, nous avons insisté sur un aspect de son évolution : la coopération au développement. Qu’elle passe par des espaces formels ou non,il devient de plus en plus urgent de bien délimiter les domaines de compétence aux nouveaux acteurs de la coopération surtout si elles proviennent de la coopération décentralisée. En effet, il faut remarquer que les Etats ont développé par le passé des compétences et assez de savoir faire en matière de coopération internationale. Que ce soit dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale, il faut leur reconnaître une plus longue pratique dans le domaine de la coopération avec notamment un dispositif avéré même si les résultats de leurs actions n’ont pas toujours répondu aux attentes des populations. Des efforts sont enregistrés de plus en plus afin de  rendre beaucoup plus performantes, les différentes actions entreprises  en matière de relations internationales au niveau des Etats africains.  

Il est cependant essentiel de revenir sur un des aspects de cette coopération qui se développe avec l’arrivée dans la sphère de la coopération internationale, de nouveaux acteurs issus des processus de décentralisation initiés dans les pays africains : les élus locaux. En abordant dans la deuxième partie de l’article sur  « les responsabilités des nouveaux acteurs politiques d’Afrique francophone » que nous publions, un volet de leur responsabilité sera évoqué dans la  suite de notre réflexion. Il est en effet urgent qu’en dehors de la professionnalisation que nous formulons de tous nos vœux afin de tirer le maximum de ces relations, que les acteurs locaux se retrouvent pour partager les expériences acquises par les plus anciens  et puisse transmettre leurs acquis en la matière. Nous pensons notamment aux échanges d’expériences que nous devons engager au niveau national afin d’éviter les erreurs de débutant que beaucoup de villes du sud commettent dans la gestion des affaires liées à la coopération décentralisée. Les bonnes pratiques que les municipalités avec lesquelles nous entrons en coopération  ont en matière de conduite de la coopération internationale peuvent nous servir à plus d’un titre. Pour ce faire, et dans le cas particulier du Bénin, il y a lieu de penser à donner un caractère impersonnel et général à ces relations en faisant appel aux compétences avérées pour conduire ces relations.  

 L’histoire de notre pays est faite de particularités sociopolitiques qui, malheureusement influencent négativement les processus de coopération à la base. Il faut avoir le courage de dépasser ces facteurs historiques si nous voulons construire effectivement notre pays. C’est à ce titre que nous saluons l’effort du maire de Porto-Novo qui a initié les retrouvailles avec Abomey. Citant le maire Bernard Dossou, « il est temps d’en finir avec toutes ces histoires, profiter des programmes de l’intercommunalité pour unir les populations et enclencher le développement des deux régions. »  

L’intercommunalité, le mot est lancé et c’est justement le moment de lui donner un sens  afin que les calculs politiques et partisans ne viennent pas entraver le cours normal des politiques de coopération décentralisée engagées par les communes de notre pays.
 

 Georges BADJINGA

 



05/07/2007
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