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Invité sur l’émission hebdomadaire « 75 mn pour tout dire » de radio Tokpa, de ce dimanche 12 juin 2011, le Directeur Général de l’Observatoire International des transferts de fonds des migrants des Pays les moins avancés (OITFM-PMA), Eric Adja, s’est réjoui du choix porté sur le Bénin pour abriter le siège dudit observatoire. Il a remercié le Chef de l'Etat, le Président Boni Yayi, pour son soutien décisif au démarrage de l'OITFM à l'occasion de la Conférence des PMA qui s'est tenue à Istanbul (Turquie) du 9 au 13 Mai 2011.

Eric Adja qui vient d'être désigné Directeur Général de l’Observatoire International des transferts de fonds des migrants des Pma (OITFM-PMA) à l'issue de la conférence d'Istanbul a fait savoir que c’est depuis Février 2006, à l'occasion de la conférence ministérielle des PMA de Cotonou que la décision de créer l'OITFM-PMA et d'en confier le siège au Bénin a été prise. Selon lui, « c’est une victoire diplomatique pour le Bénin » et en même temps un défi que notre pays de relever au cours de cette première année d'exercice, qui est une année pilote. Elle permettra en effet de déblayer le terrain pour les cinq prochaines autres années qui sont considérées comme celles d’exécution des activités. A l’en croire, les Pma, au nombre de quarante huit, ont accepté de mettre ensemble leur force en créant cet Observatoire, afin d’aider la diaspora de ces pays concernés à mobiliser des fonds pour le développement de leur pays d'origine.

A cet effet, explique-t-il, l’observatoire a reçu trois missions principales à savoir : faire le point sur les flux des fonds transférés par les migrants, améliorer les services des transferts et proposer des politiques et projets de dévelopement s'appuyant sur les potentiels de la diaspora. L’invité a aussi fait savoir que l’Observatoire est une réponse validée par les gouvernements des Pma avec le soutien des Nations-Unies.

Il s’est par ailleurs prononcé sur la crédibilité de cette structure. Selon Eric Adja, l’Observatoire fonde sa crédibilité sur trois critères à savoir : la crédibilité instititionnelle, car l'OITFM a été créé par les Pma eux-mêmes ; la crédibilité opérationnelle, c’est-à-dire la mise en œuvre des premiers projets et la gouvernance qui bénéficiera de l'appui du bureau de coordination des PMA à New York et d'une expertise internationale. Les domaines d’opérations selon l’invité, sont aussi axés sur trois points que sont : l’investissement productif, le social et la santé ou l’éducation selon les pays. Se prononçant sur le cas du Bénin, Eric Adja a fait remarquer qu’il y a une réelle volonté de travailler en synergie avec les Béninois de la diaspora, afin de mettre tout en œuvre pour réaliser ce qui a été décidé à la conférence d’Istanbul. Il s’agit essentiellement à l’en croire, de mettre en place une base de données, d’aider l’observatoire à jouer un rôle d’internationalisation afin d’assister tant les Béninois de l’extérieur que de l’intérieur dans la réalisation de leurs projets. Ceci passe par l’appui des banques locales. Pour ce faire, explique Eric Adja, il faut redonner à l’économie béninoise sa place et circonscrire la politique dans son domaine. Il faut surtout encourager les jeunes à créer des projets de développement : « un jeune béninois, une entreprise ». « L’heure de développement a sonné pour le Bénin. C’est pourquoi j’encourage les jeunes à se donner à la création des projets de développement, car il n’y a de richesse que d’hommes, il faut que la politique laisse la place à l’économie », a-t-il conclu.